le traquenard

*J'arrive un peu en avance, histoire de pouvoir me positionner correctement, de façon à tout voir en restant d'une invisibilité totale. Je monte dans un arbre gigantesque qui m'offre un siège confortable et bien situé. Parfait!*

Je m'approche à pas de loup et m'installe à côté de Milo. Et apparemment, j'arrive en pleine action:

-Pas mal... Elle est douée! J'aimerais bien être à la place de ce crétin...

Aussitôt dit, aussitôt effacé, en fait non, embrasser Mélicendres, ça ne me dit pas grand chose, même si incontestablement, elle embrasse comme une déesse et même si elle est belle comme une déesse. C'est Erin que je me vois bien embrasser... Oulala, mon esprit s'embale, rappelez la cavalerie! Je secoue la tête pour chasser l'image. Qu'est-ce qui me prend? Il faut absolument que je me ressaisisse!

-Bon, elle arrive la grosse?

Décodez: la copine du mec. Elle n'est pas grosse, mais comparée à Mélicendres, c'est un boudin informe. Pas étonnant qu'il soit tombé direct dans le panneau!

- Ouais, *dis-je* en arrivant à bout de souffle en haut de l'arbre* je l'ai vue, elle sera là dans une demie minute. Pfiou l'angoisse pour qu'elle ne me voit pas arriver... Bref, ouh, c'est chaud! Elle est parfaite! Mélanie va craquer!!!

*J'ai bien envie d'envoyer une gifle en travers du visage immonde de ce sale clebs! Il est banal et sans intérêt, ça, ils se sont bien trouvés avec Mélanie! D'un côté tout ça était prévu et j'attends avec une patience relative que Mélanie arrive et que ce cornichon arrête d'embrasser Mélicendres et que la partie marrante commence.*

- Elle arrive. Elle est juste là, regardez.

Je viens d'arriver par un autre chemin, de peur de la croiser et j'ai bien fait.

- Bon on en est où ?

-Je te fais un résumé: lui, il se fait avoir(je montre Owen), elle, elle est parfaite(je désigne Mélicendres), lui, il s'énerve parce qu'il est jaloux (je montre Milo), lui, il s'en fout (je montre Scorpion) et moi, je me fais chier. Voilà, on en est là.

Je jette un oeil à nos deux tourtereaux, et oh oh oh, ça s'emballe!

-Là, je ne m'ennuie plus! C'est moi ou elle se déshabille?! Ouvre bien les yeux Owen, tu reverras jamais ça de ta vie!

-J'ai trop chaud, attends.

Je me déshabille un peu avant de me coller de nouveau à lui:

-Tu n'as pas trop chaud, toi?

Il se hate d'enlever veste et pull, il faut que sa cruche de copine se dépêche sinon, à ce rythme là, je vais finir en culotte. Et ce n'est pas vraiment le but. Quoique... Ca risque de faire encore plus de vilain si elle croit que... Oh oui, super idée!

-Allez, enlève tout, là, maintenant!

Je me déshabille jusqu'à me retrouver en sous vêtements et lui de même. Nous nous collons l'un à l'autre et j'étire mes baisers pour lui laisser le temps d'arriver, à cette limace.

- Elle se déshabille. Elle ne fait pas les choses à moitié on dirait.

Je jette un coup d'oeil à Milo.

- Fais pas cette tête là Milo, c'est juste pour rire qu'elle fait ca.

*Je me retourne juste le temps de grommeler un "ouais sans aucun doute". Si elle n'arrive pas dans les 2 secondes, je casse la gueule de ce connard! C'était sensé être marrant, moi ça me fait rire jaune...*

Et ENFIN! j'entends un hurlement : Mélanie. Eh ben dis donc, elle a du coffre! Elle nous fond dessus, dans une rage folle, on dirait une furie mythologique, avec des cheveux partout, le visage blanc et tremblant.

-Owen! Mais... Et toi!

Je me détche d'Owen, elle a compris, pas la peine de faire durer, et me lève pendant qu'Owen se hate de retrouver ses vêtements pour se rhabiller :

Elle me montre du doigt:

-Tu es un monstre!

Elle fait mine de se jeter sur moi, et je l'écarte d'un coup de baguette en éclatant de rire:

-Mais ma pauvre fille, faut te maîtriser. En plus, moi, sincèrement, je n'ai rien à me reprocher, ce n'est pas moi qui trompe ma copine, je n'ai pas de copain. Prends-t-en au coupable.

Je l'observe, ironique. A terre, elle gémit:

-Tu pourrais au moins avoir la décence de te rhabiller!
-Ca changerait quoi? Au moins, comme ça, tu comprends pourquoi il m'a à peine fallu une demi-seconde pour convaincre Owen!

J'éclate de rire devant son visage aterré. Eh oui, la comparaison ne tient pas.

Je fais un signe vers l'arbre:

-Vous venez, les mecs, on va les laisser s'engueuler tranquilles!

hj: sans faire exprès, j'ai supprimé le premier message de mélicendres dans ce topic, celui entre milo et snake, pas grave, on se souvient tous de ce qu'il y avait dedans: elle l'embrasse à pleine bouche, je parle d'owen

*Enfin! Rien que pour sa lenteur à arriver, j'ai envie de la frapper, mais elle est à terre, littéralement terrassée par ce qu'elle vient de voir, alors je me contente de la mépriser.*

- Tu me dégoûtes à te trainer par terre comme un cochon, lève toi et vois la vérité en face, Owen, bien que très moyennement potable, l'est toujours plus que toi... C'est triste, je sais!

*Je prends un malin plaisir à la rabaisser, j'ai eu trop de mal à tenir ma langue tout le temps que ce désagréable intermède avec Owen a eu lieue.*

*Je reste un peu en retrait, j'adore ce genre de scènes, je profite pleinement du spectacle, un sourire aux lèvres. Milo et Mélicendres, ça se profile! C'est la saison des amoureux on dirait, Maléficia va bientôt sortir avec Hugo, Snake et Erin, ce n'est pas impossible, Milo et Mélicendres idem... ça promet de beaux moments!*

J'éclate de rire, Milo est trop drôle quand il est méprisant. Et j'adore me payer la tête des blaireaux sans fierté. Et j'en ai deux devant moi. Dont un qui ne sait plus comment réagir, il regarde de droite à gauche, comme un pauvre gland tombé du chêne:

-Eh ben Owen, qu'est-ce que tu as à regarder partout comme un poulet sans tête? Tu étais moins timide tout à l'heure.

Je lui lance un baiser dans l'air, et ça l'achève, il se sauve littéralement. Trop hilarant, vraiment.

-Eh ben Mélodie, Mélanie ou je ne sais quoi, il t'abandonne, ton prince charmant? C'est balot, et au milieu d'une bande de serpentards, il est pas très sympa...

Je me penche vers elle et murmure, faussement compatissante:

-T'es mal, ma grosse.

Elle éclate en sanglots, je jubile. C'est tellement facile!

*Au moment où elle éclate en sanglots, un rire profond sort de ma gorge. Dieu que c'est fendard! Elle est entièrement à notre merci, et nous n'avons aucune pitié, nous sommes connus pour cela. Nous sommes programmés pour cela je dirais même. Je me place derrière elle et la force à se lever et à regarder autour d'elle. Instinctivement, comme des loups, ils se sont tous rapprochés, en un cercle parfait. Il ne manque que les chandelles!*

J'ai suivi la scène sans rien dire, juste en regardant, mais maintenant qu'elle se retrouve au milieu du groupe, je me rapproche à mon tour et ferme le cercle.

Tel un serpent, je siffle:

-Bon, on lui fait quoi maintenant, à cette grosse vache?

J'approche ma baguette et lui caresse la joue avec, menaçant.

-J'ai bien envie de lui faire faire un peu de sport! Flammo!

Ma baguette lance un éclair qui frôle le pied de la demoiselle, elle saute sur le côté, pour éviter de se faire brûler. Je recommence encore, et encore, en riant, je dis:

-Allez danse, danse, l'éléphant!

- Je trouve qu'elle ne bouge pas assez les mains. Vous en pensez quoi ?

Et avant qu'ils n'aient eu le temps de me répondre je lui envoie moi aussi des éclairs en direction de ses mains. C'est tellement jouissif, dans trente secondes, elle n'en pourra plus et pourtant, elle sera obligée de continuer. C'est merveilleux.

Je hurle de rire, tellement je suis parti. J'adore ça, être cruel, c'est là que je me sens le plus moi! Je continue mes éclairs en direction des pieds:

-Mouais, peut mieux faire. T'es vraiment empotée ma fille! Faut prendre des cours! Tu me diras, pour bouger des fesses de cette taille, ça doit pas être évident!

hj: j'adore ta cruauté Ivan!

- Voila pourquoi il faut continuer encore. Dans vingt minutes tu commenceras à perdre du poids et Dieu sait à quel point tu en as besoin.

Le point de non retour va bientôt être atteint, elle commence à craquer, ca se voit, ce qui veut dire qu'elle va bientôt se prendre des éclairs et c'est ca le plus intéressant dans l'histoire, voir combien de temps elle va tenir les éclairs avant de s'effondrer sur le sol comme une larve.

hj : je sais je sais, je suis sadique, c'est comme ca, je ne peux pas aller contre nature.

*Je m'installe confortablement par terre et je regarde le spectacle comme un gamin au cirque. C'est tellement marrant de la voir danser, ça lui fera de l'entrainement pour le bal, si toutefois elle vient après cet intermède humiliant pour elle. M'est avis qu'elle va nous éviter comme la peste pendant un bon moment. Pourtant ce n'était pas prévu comme ça, ce n'était pas prévu qu'elle se retrouve en rain de danser comme un éléphant. Mais ça dégénère toujours, à mon plus grand amusement!*

*Je sors ma baguette et commence à jouer avec. Mélanie est servie pour le moment, alors je crée de petits serpents translucides de toutes les couleurs qui commencent à danser en rythme autour de Mélanie. Le sort la rend méconnaissable, elle souffre, mais elle danse mieux qu'elle ne dansera de toute sa vie et les petits serpents aiment ça, ils forment un cercle autour d'elle, comme ennivrés par le sort, eux aussi. ça donne quelque chose d'étonnant mais de magnifique. Elle est tranquille tant qu'elle danse, la rupture du rythme pourrait les rendre furieux donc elle a intérêt à continuer.*

Je tape des mains en sautant comme un enfant de trois ans, tout ça est tellement exitant! Les serpents en plus, ça se transforme en vraie spectacle! Je hurle de rire, tant pis si on m'entend à l'autre bout du parc. C'est la nuit, tout est désert, et des cris venant de la forêt interdite, ce n'est pas ce qu'il y a de plus rare! Elle, la grosse qui se dandine, tombe soudain de tout son long, incapable de tenir encore la cadence, elle pleure, étalant sa bave et sa morve sur son pull rose hideux. Je me penche vers elle, méprisant et dégoûté:

-T'es ignoble comme fille, et tu t'étonnes que ton copain ait préféré Mélicendres? Mais ma grosse, tu fais pas le poids. Enfin, si, au niveau de la balance, c'est certain que si!

Je me recule:

-Et puis vois le bon côté des choses, tu sais qui est ton ex-copain maintenant.

Je me croise les bras et observe la scène de cette fille ignoble gisant de tout son long par terre comme un bout de mou avachi et bavant comme un bouledogue.

Contrairement à Snake, je reste en avant, pour qu'elle me voit bien me délecter de son malheur, mais je reste impassible et ne dis rien. En effet, je crois que la scène se passe de parole. Après quelques secondes, je sors à nouveau ma baguette et lui envoie un sort de mon invention qui la plonge dans une explosion de rire.

- Apparemment, ca ne lui a pas déplu.

Je regarde la scène, un peu en retrait. Excellentissime. Qui eût cru qu'une simple séance de rigolade pouvait être si hilarante. Mais il va être temps d'y mettre fin, il est tard, et si quelqu'un se rend compte de l'absence de Mélanie, on aura du mal à lui faire garder le silence, à cette grosse dinde.

-Bon, les gars, je crois qu'on a une dernière recommandation à lui faire.

Je suis resté en avant et je lui dis comme si je parlais à un enfant de quatre ans.

- Tu sais, tu ne dois rien répéter à personne.

Avant de reprendre un air plus sérieux.

- Sinon, ce que tu viens de subir aura comme un gout de paradis comparé à ce qu'on te fera si tu parles.